OVH, le leader français et troisième acteur mondial de l’hébergement de noms de domaines et autres services internet, a augmenté les coûts de son hébergement web de 10 % au 31 octobre dernier, justifiant cette augmentation par l’inflation qui a considérablement augmenté ses coûts. Relativement moins élevée que la concurrence, cette hausse des tarifs constitue tout de même un coût supplémentaire. Cette augmentation, qui touche tout autant les clients existants que ceux qui choisiraient à l’avenir de se payer ses services affecte donc des milliers de noms de domaines, et par conséquent la rentabilité de ceux dont l’activité en dépend. Quelles sont les conséquences de cette augmentation ? Est-il possible de les contourner ? Existe-t-il des solutions alternatives ? Dans cet article, nous répondons à toutes ces questions.
Quelles sont les conséquences de l’augmentation des coûts d’OVH ?
L’année 2021 et les plans de relance de l’économie dans le monde ont amorcé un mouvement d’inflation, qui s’est confirmé et même amplifié en 2022, notamment à cause de l’explosion des prix de l’énergie liés à l’invasion russe de l’Ukraine. Et les hébergeurs internet subissent cette hausse des coûts de l’énergie de plein fouet : une grande partie de leurs coûts de fonctionnement est due au fonctionnement des data centers, très énergivores. Si cette augmentation des coûts de l’hébergement web se reflète sur la facture que devront payer les entreprises pour utiliser les services des hébergeurs, dont OVH, donc, ce dernier l’assure : il a également considérablement réduit ses marges pour que le choc ne soit pas trop violent pour ses clients. Une promesse d’ailleurs largement crédible au regard des augmentations de tarifs observées chez certains des concurrents d’OVH : Equinix ou Telehouse, par exemple, ont de leur côté annoncé une hausse de 30 %…
Il reste que cette augmentation brutale et unilatérale des coûts d’hébergement web risque de mettre un sérieux coup d’arrêt à la tendance générale, qui voulait que les entreprises françaises passent de plus en plus par les services de cloud pour stocker leurs données et utiliser certains logiciels. Celles qui ont déjà franchi le pas n’ont pas d’autre choix que de faire le chemin inverse, de migrer vers un autre hébergeur, ou de voir leur facture augmenter. Une de plus.
Sans surprise, cette hausse généralisée des tarifs est visible sur la croissance d’un secteur en pleine expansion jusqu’alors. Ainsi, le marché n’a cru que d’à peine 3 % au deuxième trimestre 2022, alors que les analystes prévoyaient une croissance qui flirtait avec les 9 % sur la période.
Quels sont les hébergeurs alternatifs ?
Il est probablement trop tôt pour tirer des conclusions, mais cette inflation, qui touche considérablement plus le marché des hébergeurs web que le reste de l’économie, devrait amener certaines entreprises à revoir leurs modèles. Car elle expose de manière claire la vulnérabilité de ceux-ci aux évolutions du prix de l’énergie. En attendant une hypothétique baisse de ceux-ci et donc peut-être des tarifs pratiqués par OVH et ses concurrents, cette situation peut amener certaines entreprises à revoir les contrats qui les lient à leurs hébergeurs. Moins connues que le mastodonte OVH, il existe cependant nombre de solutions alternatives qui peuvent s’avérer avantageuses :
- EX2. Ce fournisseur est l’un des moins chers du marché et propose des solutions éco-responsables ;
- EasyHoster. Entreprise relativement peu coûteuse, sa taille humaine lui permet une excellente réactivité et un très bon SAV ;
- Planet Hoster. Disposant également d’un service d’assistance très efficace, ce service est particulièrement adapté aux petits sites internet ;
- LWS. Cet hébergeur français met un point d’honneur à être toujours à la pointe et renouvelle son matériel et les solutions proposées au plus tard tous les deux ans.