Depuis le 27 octobre, date à laquelle le milliardaire Elon Musk a racheté Twitter, le réseau social qui était déjà dans une mauvaise passe n’a jamais semblé cesser de s’enfoncer. Mais alors que l’homme d’affaires sud-africain s’appliquait à modifier en profondeur Twitter, changeant jusqu’au nom de la plateforme, il a vu de nouveaux soucis naître, sous la forme d’une concurrence renouvelée. Car en plus des préexistants Mastodon et Bluesky, plus indépendants et expérimentaux, un nouveau réseau social est arrivé dans la place : Threads. Membre du groupe Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram), il disposait dès son origine d’une grosse force de frappe, et a rapidement attiré des centaines de millions d’utilisateurs. Focus sur le contexte et les spécificités de Threads.
Capitaliser sur la mauvaise passe de Twitter (X.com)
Depuis l’entrée fracassante de Musk, un lavabo entre les mains, dans les bureaux de Twitter il y a désormais plus d’un an, bien peu de semaines se sont écoulées sans qu’une de ses idées ne vienne modifier en profondeur la plateforme. Il a ainsi complètement changé le système de vérification, mais également les algorithmes de recommandations, a décidé d’une amnistie pour les comptes bannis par l’ancienne direction, ou encore a licencié près de 75% des effectifs de l’entreprise.
Tout cela, forcément, ne s’est pas fait sans heurt et nombreux ont été les utilisateurs de Twitter, qui a également été renommé X.com, à se désintéresser voire à quitter définitivement l’application. Ils n’ont pas été les seuls : beaucoup d’annonceurs aussi ont pris leurs distances avec la plateforme, notamment à cause des contenus haineux postés sur la plateforme, que la modération, presque intégralement licenciée, ne pouvait plus contrôler.
Alors Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a vu une formidable opportunité d’étendre encore un peu son empire en créant une nouvelle application pour récupérer tous ces utilisateurs à la recherche d’une plateforme et c’est ainsi que Threads, dont le fonctionnement est très largement inspiré de Twitter, est né.Quelles sont les particularités de Threads ?
Quelles sont les particularités de Threads ?
Si vous êtes vous-même un ancien utilisateur de Twitter, l’adoption de Threads ne devrait pas vous poser trop de souci. Fondé sur le même concept de microblogging, le principe de l’application est avant tout de partager des posts assez courts (500 caractères maximum contre 280 pour Twitter). Il est également possible bien sûr d’ajouter des images ou des vidéos à vos posts.
L’interface est également très similaire à celle qui a cours sur Twitter, et vous retrouverez la plupart des mêmes onglets, tout comme le principe de follows et de followers, qui indique qui voit vos posts et quels posts vous voyez. Par ailleurs, les interactions possibles avec ces contenus restent les mêmes : vous pouvez les commenter, les aimer, ou les reposter avec ou sans commentaires.
Cependant, puisque Threads est une application du groupe Meta, liée à Instagram (il est d’ailleurs possible de créer votre compte Threads directement depuis Instagram en y important vos informations), l’application reprend le fonctionnement du groupe, qui repose sur beaucoup de recommandations de contenu basé sur des algorithmes plutôt que d’uniquement vous suggérer les posts des utilisateurs que vous suivez.
Finalement, les différences entre Threads et Twitter sont directement dues à l’application à laquelle elle est liée, Instagram. Cela concerne notamment la charte graphique, blanche immaculée, et la présentation d’un profil qui fait beaucoup penser à la plateforme de partage de photos. Mais Threads a également repris sa politique de contenu d’Instagram et, là où Twitter manque clairement de modération, d’aucuns pourraient trouver Threads trop policé, notamment pour les utilisateurs qui souhaitent y parler de politique.
